Extrait d’une interview à Migros Magazine (Suisse, 11/07/2016)

Jean-Michel Jarre: «La musique électronique a un côté hédoniste mais aussi une part activiste»

Il sera au Montreux Jazz Festival, puis début novembre à l’Arena de Genève. Jean-Michel Jarre, auteur de quarante ans de mélodies cultes, vient défendre en Suisse son dernier album «Electronica»**,composé avec une pléiade d’artistes engagés – et même Edward Snowden!


Un aveu d’abord: je vous connais depuis toujours mais suis resté plutôt incompétent en musique électronique. Et puis j’ai écouté votre double album. Et je me suis dit qu’au fond c’était de la musique avant tout…

Voilà ce que j’ai souhaité avec ce projet que je caresse depuis longtemps: aller à la rencontre des gens que j’aime et qui comptent pour moi. Chaque collaboration se justifie par un artiste que j’admire, dont j’apprécie beaucoup le son, qui m’inspire, etc. Aujour­d’hui la musique électronique est partout. Tout en charriant encore son lot de confusions, aussi. On pense que c’est forcément quelque chose de froid, de désincarné, ou de robotique, voire seulement lié aux dancefloors et aux DJ. Rien n’est plus faux: on la retrouve dans le jazz, dans le classique, dans la musique contemporaine, dans la pop, le rock, le punk. Elle est simplement une autre manière d’aborder le son. Pour moi, elle est un peu comme le jazz avec lequel je vois beaucoup de points communs, paradoxalement. Lire dans le contexte. (Publié dans l’édition MM 28, 11 juillet 2016)

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