Orgue Farfisa (1964)

Orgue Farfisa (1964)Farfisa, qui signifie «FAbbriche Riunite di FISArmoniche», «usine unifié des accordéons», a été créé en 1948. Elle s’est d’abord rendue riche en Italie en fabriquant des accordéons et en unifiant les marques Settimio, Soprani, Scandalli et Frontallini. Puis ils ont présenté le premier accordéon à transistor en 1962. Les permiers modèles d’orgues Farfisa apparaissent entre 1964 et 1968. La génération suivante dite FAST pour «Farfisa All-Silicon Transistorized» est présenté au salon professionnel NAMM de 1968. La production de ces orgues s’éteint vers 1975. Au contraire de son encombrant concurrent le Vox Continental, les pieds du Farfisa ne se détachait pas mais se repliaient.

Farfisa, dont les activités s’étendaient à tout l’apareillage électronique, possédait à sa plus prospère époque de trois usines pour fabriquer ses instruments, à Ancona, sur l’Adriatique, en Italie.
La distribution de l’instrument aux États-Unis est assurée par Chicago Musical Instrument Co (CMI), qui détient aussi Gibson.

L’orgue électrique comporte selon le modèle un seul ou plusieurs claviers, 12 oscillateurs, ainsi qu’un pédalier pour contrôler le volume général.
L’orgue «Professional» comportait ainsi trois sons de base (Flute, clarinette et aigus) dans 8 modes différents, plus 8 familles de percussions à déclenchement multiples, et petite particularité, trois «percussive sustain voices» et «Vibrato» choisissables individuellement. Ainsi, le vibrato pouvait être traité séparément sur les différentes sections (sur les flûtes et pas sur les percussions, par exemple).

L’instrument est contenu dans de nombreux succés des années 1960, à l’instar de «When a Man Loves a Woman» de Percy Spedge en 1966. Rick Wright a contribué à la popularité de l’orgue, l’utilisant massivement sur les albums de Pink Floyd de «The Piper at the Gates of Dawn» à «Dark side of the Moon». À partir de 1970, il alterne avec l’orgue Hammond.

Quant à Jean Michel Jarre, il a utilisé le modèle Professional PP/222 (qui fut produit à partir de 1968) depuis le début de sa carrière. On l’entend sur «Deserted Palace», «Les Granges brûlées» et «Oxygène». Ce modèle a ensuite évolué vers les VIP 345 et VIP 30.

À noter qu’il est impossible de dater un orgue Farfisa d’occasion d’après son numéro de série car de l’aveu de l’ingénieur de l’époque, les chiffres étaient distribués aléatoirement. Le groupe Bontempi a récupéré la dénomination Farfisa.

Article rédigé par jeanbatman.

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