Le setup du maître a toujours évolué au gré des nouveautés.
Certes, il y a un certain nombre d’instruments qu’on retrouve (quasiment tous) sur tous les albums depuis le début : ARP 2600, EMS VCS3 et AKS, Eminent. On pourrait dire que le moment où le set up n’a presque pas bougé se situe dans la période Oxygène / Equinoxe, ou il s’est contenté de compléter sa collection avec des machines polyphoniques (Oberheim, Korg Polyphonic Ensemble et Yamaha CS60).
Mais pour le reste, Dieu merci, il a pas mal suivi les grandes étapes de l’évolution technologique de ces trois dernières décennies :
- le sampling avec le Fairlight CMI
- l’avènement du MIDI
- les premiers séquenceurs logiciels (Notator* à l’époque).
- les machines les plus marquantes : Prophet 5, Synthex, D50 et JD-800 de Roland, K2000 de Kurzweil.
- les synthétiseurs virtuels : Arturia Minimoog V, Propellerheads Reason, Halion.
- les synthétiseurs à modélisation : Nord Lead de Clavia, Supernova de Novation.
- l’avènement de Pro Tools comme solution d’enregistrement.
- le retour aux bons vieux synthés analogiques.
Il a aussi utilisé des machines de second plan et des bizarreries, comme le DS 250 de Seiko, l’OSCar, l’Axcel de Technos, le Kawai K5, le Kobol de RSF (cocorico !) ou le RMI Harmonic Synthesizer, et des machines quasiment sans intérêt (par rapport à tout ce qu’il utilisait, s’entend) comme le JX8P ou le DX100.
Et puis, il est aussi passé à côté de deux grandes synthèses, à savoir la synthèse FM du Yamaha DX7 (qu’il a toujours détestée, contrairement à Brian Eno, par exemple) et les tables d’onde des synthés PPG (même s’il a possédé le MicroWave de Waldorf, sans jamais l’utiliser sur disque).
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