La track story d'”Automatic”, avec Vince Clarke et JMJ

Le coulisses de la rencontre entre Vince Clarke et Jean Michel Jarre. Le leader d’Erasure participera sur deux titres du prochain album du français.

Voici une traduction de leurs propos :

VC : Jean-Michel Jarre a contacté mon manager : il a dit qu’il viendrait bientôt pour me rendre visite et parler de son idée. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi célèbre. Je veux dire, c’était légendaire. Dans un sens, c’était surréaliste, et j’étais très nerveux.

JMJ : Quand j’ai commencé ce projet couvrant plusieurs décennies de musique électronique, j’avais comme dogme, comme principe : quel est le son de chaque décennie ? Et, pour moi, l’un des principaux sons des années 80, c’est Vince Clarke.

VC : Je crois que nous avons en commun d’apprécier la beauté et la simplicité du son d’un synthétiseur. C’est quelque chose de très spécial, quelque chose que quelqu’un peut changer en une fraction d’une seconde. Je suis sûr que, pour tous les deux, notre intérêt de la musique électronique est une obsession. Ce n’est pas seulement un intérêt, c’est une obsession. Donc il est venu avec cette idée de collaboration et d’un album de collaborations. Il m’a présenté quelques idées musicales sur lesquelles il travaillait, et, instantanément, mon esprit s’est mis à travailler sur ce que je pouvais faire de cela et comment et j’étais juste époustouflé, pour être honnête, vraiment illuminé. J’ai d’abord travaillé sur une des idées, puis comme il avait l’air d’aimer ce que j’avais fait, nous avons alors travaillé sur une deuxième. Voilà.

JMJ : J’aime le résultat parce que nous n’avions aucune idée où ce morceau allait nous mener quand nous avons commencé. Il transmet une sorte d’énergie, de puissance, que j’aime tant dans le travail de Vince Clarke. C’est très précis. Tous les sons sont très pointus. Et, puis, il y a ce rythme dynamique et optimiste que j’aime tant. Cette espèce d’énergie. Je pense que ce morceau est un bon pont entre les années 80 et ce qui se fait aujourd’hui. Même les très jeunes artistes de la scène électronique d’aujourd’hui sont influencés par cette période des années 80, et la façon dont les mélodies évoluent, la façon dont le tempo est approché par rapport à une ligne mélodique. Et, en cela, Vince Clarke était essentiel pour ce projet.

VC : Evidemment, il est l’un des originaux, une influence énorme. Il y a son album, vous savez, son premier album déchirait tout. Des sons incroyables, de sons étourdissants. Et j’ai toujours été pour la mélodie. Je n’apprécie pas particulièrement les morceaux sombres. J’aime la mélodie, et je crois qu’il a réussi à retirer cela dans la perspective de morceaux assez longs, ce qui, je crois, est une vraie compétence.

JMJ : Ca a aussi été un réel plaisir de deux geeks faisant de la musique ensemble. Et, en ce sens, je pense que c’est allé au delà de mes espérances.

VC : Je n’arrivais pas à le croire. Je pensais “Wow ! Cet album est comme…” C’était une partie essentielle de mon développement. Pour tout cela, ça a été un grand privilège.”

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