Vince Clarke (Erasure) (2015)

Vincent John Martin, alias Vince Clarke, est un compositeur de musique électronique britannique à succès né le 3 juillet 1960 à South Woodford, près de Londres, dans un milieu modeste. Enfant, il apprend le violon et le piano, puis, adolescent, la guitare sèche. La découverte de sa vocation de compositeur lui vient en écoutant la BO du film “Le lauréat” de Simon et Garfunkel. Chez les scouts, il rencontre Andrew Fletcher avec qui il fonde, en 1977, un premier groupe autour de leur intérêt pour les synthétiseurs alors que déferle la vague punk. S’y greffe bientôt un ami de lycée, Martin Gore, puis un chanteur, Dave Gahan, rencontré dans un casting et qui donne au groupe son nom : Depeche Mode !

Repéré par le fondateur du nouveau label Mute Records, auquel Clarke sera longtemps fidèle, Depeche Mode enregistre, dès 1981, deux singles qui ont un certain succès, puis un troisième qui devient tube planétaire : “Just can’t get enough“. Vince Clarke, qui n’a que 21 ans (!), compose la plupart des titres de l’album “Speak and spell”, dont les singles, puis quitte le groupe, pourtant en pleine gloire naissante, sur un coup de tête, fin 1981.


avec Depeche Mode, Yazoo, Erasure

Quelques mois plus tard, Clarke rebondit en formant le duo Yazoo avec Alison Moyet, une chanteuse punk qu’il rencontre dans un pub où elle chante avec son groupe. Naissent les singles “Only you”, “Don’t go”, et “Nobody’s Diary” trois hits extraits de leurs albums “Upstairs at Eric’s” (1982) et “You and me both” (1983), respectivement n°2 et n°1 en Angleterre. Le couple et le duo se séparent un peu plus tard.

Après l’éphémère projet The Assembly, qui ne produit que le single “Never never” en 1983, Clarke trouve, par audition, son chanteur en la personne d’Andy Bell, et avec lequel il crée le duo Erasure en 1985. Si le premier album “Wonderland” (1985) peine à gravir les charts, malgré le single “Oh l’amour”, le succès commercial est énorme toute la décénnie qui suit avec notamment 4 albums classé n°1 au Royaume Uni et une série ininterrompue de tubes. A partir de “Chorus” (1991), Clarke réhabilite les synthés analogiques et donne une couleur vintage à la musique du groupe qui séduit. Pourtant, dès le milieu des années 90, et malgré quelques sursauts au milieu des années 2000, son succès va aller décroissant.

Vince Clarke tente alors de se remettre en question et d’évoluer en multipliant les collaborations et les expériences, comme le projet The Clarke & Ware Experiment avec Martyn Ware (3 albums entre 1999 et 2012) ou l’album acoustique “Union street” (2006) d’Erasure. En 2005, il quitte New York pour le village de Damariscotta, dans le Maine, où il installe sa jeune famille avant de revenir à Brooklyn quelques années plus tard.

En 2008, il reforme Yazoo sur scène pour une série de concerts. En 2011-2012, il se rapproche de Depeche Mode en collaborant avec Martin Gore sur un album entièrement instrumental intitulé “Ssss” et en réalisant un remix pour le groupe. Le 15ème album studio d’Erasure, “The violet flame”, paraît en 2014.

En 2013, Jean-Michel Jarre contacte Vince Clarke par l’intermédiaire de son manager et lui propose de participer à son album de collaborations. En décembre 2013, ils se rencontrent, et travaillent dans le studio de Brooklyn du Britannique sur ce qui va devenir un morceau en deux parties intitulé “Automatic” (Part 1 & 2).

“Evidemment, il est l’un des originaux, une influence énorme. Son premier album déchirait tout. Des sons incroyables, des sons étourdissants. (…) Je n’ai jamais rencontré queIqu’un de si célèbre. Je veux dire que c’était vraiment légendaire. Dans un sens c’était surréaliste et j’étais vraiment nerveux. (…). Donc il est venu avec l’idée d’une collaboration et d’un album de collaborations et m’a présenté quelques idées musicales sur lesquelles il travaillait, et, instantanément, mon esprit s’est mis au travail. (…) J’ai travaillé sur une des idées, puis comme il avait l’air d’aimer, nous avons ensuite travaillé sur une deuxième. (…) Pour toutes ses raisons, ça a été un grand privilège.” (Track story youtube.com 20.04.2015)

“Il est venu chez moi ! Ma femme et moi étions genre, ce type est si célèbre, que devrions-nous faire ? Prendre du vin français ? Du très bon fromage ? (…) Je n’ai jamais rencontré une personne aussi gentille de ma vie. Il était si généreux – très sérieux à propos de sa musique – mais quel type adorable. Vous savez, j’ai été époustouflé.” (thequietus.com)

JMJ : “Quand j’ai commencé ce projet couvrant plusieurs décennies de musique électronique, j’avais comme dogme, comme principe : quel est le son de chaque décennie ? Et, pour moi, l’un des principaux sons des années 80, c’est Vince Clarke. (…) J’aime le résultat. C’est très précis ; tous les sons sont très pointus et, puis, il y a ce rythme dynamique et optimiste que j’aime tant. Cette espèce d’énergie. Je pense que ce morceau est un bon pont entre les années 80 et ce qui se fait aujourd’hui.(…) Et, en celà, Vince Clarke était essentiel pour ce projet.” (Track story youtube.com 20.04.2015)

En décembre 2016, les deux compositeurs se retrouvent pour une conversation technique pour The Talkhouse.

Site officiel : http://www.vinceclarkemusic.com

::Vidéo::
“Jean-Michel Jarre with Vince Clarke – Track Story” à voir sur YouTube.

::Participations aux albums::

  • 2015 – Electronica 1 : The time machine (titres “Automatic part 1 & part 2”)

Mis à jour le 11.11.2023

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