La société Electro Harmonix, une société New-Yorkaise, était spécialisée dans les petits processeurs d’effets peu coûteux mais bien conçus, essentiellement destinés aux guitaristes. Ils se lancèrent dans les instruments de musique électroniques eu début des années 80, avec la même optique : faire de bonnes machines pas chères. Ils lancèrent deux produits, le Mini Synthesizer, dont il est question présentement, et le Super Replay, un échantillonneur / générateur d’écho conçu par David Cockerell, un ancien de chez EMS, et futur concepteur des échantillonneurs Akaï.
Le Mini-Synthesizer est un instrument simpliste, mais diablement efficace. Il se présente sous la forme d’un clavier plat à membrane (comme sur l’AKS d’EMS, on sent la “patte” Cockerell…), et les réglages se font par de petits boutons à glissière. Il dispose d’un seul oscillateur analogique, qui ne délivre qu’une seule forme d’onde (pulse) et un diviseur d’octave qui génrère une forme d’onde carrée. Le LFO permet de jouer sur le PMW (Pulse Wave Modulation). Le son passe ensuite dans un filtre qui se régle en précisant la fréquence de la note la plus basse, celel de la note la plus haute et le temps que cela met pour aller de l’un à l’autre ! Enfin, on dispose d’un amplifieur (VCA) et d’un écho analogique. Toujours histoire de ne pas ruiner l’acheteur potentiel, le Mini Synthesizer dispose d’un haut parleur intégré.
Jean-Michel Jarre a embarqué un Mini Synthesizer pour ses Concerts en Chine, et tous ceux qui ont vu le film qui en résulte on pu le voir dans l’un des moments les plus fort du long métrage, quand Jean Michel, pendant “Orient Express” descend de la scène, en tapotant le Mini Synthesizer posé sur son avant-bras, va vers le public et invite celui-ci à passer son doigt sur la membrane du clavier, pour un solo assez approximatif, mais fabuleux ! Cela se termine persque en émeute, jusqu’à ce que Jean-Michel soit raccompagné, courtoisement mais fermement, sur la scène, par des policiers…
Article rédigé par Knarf the Dwarf.
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