La musique de Jean Michel Jarre est majoritairement sans paroles, mais cela ne l’empêche pas de prendre parole sur beaucoup de sujets, et pas seulement musicaux, eu égard, notamment, à son rôle d’ambassadeur de bonne volonté auprès de l’UNESCO. Impossible ici de faire un inventaire exhaustif de toutes ses formules qui alimentent, pour certaines, encore les forums de discussions des dizaines d’années après avoir été lancées. Les deux principaux mot-clés sont confessions (sur sa carrière ou son entourage) et les réflexions sur la musique (sur la musique électronique mais pas seulement).
“Le gros problème de la musique électronique est de parvenir à représenter visuellement un son qui sort d’une machine. Une trompette on sait quel son va en sortir. Un synthétiseur modulaire, c’est plus compliqué. Il faut donc créer un lien poétique et évocateur entre ce qu’on entend et ce que l’on voit. La harpe laser s’inscrivait dans cette réflexion”. 2019, Source
« Le remix est un mode d’expression en soi. En fait, c’est vieux comme le monde. Picasso remixait l’art africain, ou les Beatles, la musique indienne. »
« La différence entre la peinture figurative et la peinture abstraite est la même qu’entre écrire une chanson avec des paroles et travailler avec des instruments sur la lumière, l’ombre, les textures, les contrastes. »
« J’ai rêvé toute ma vie d’être très régulier, de me lever très tôt le matin et d’essayer de travailler tous les jours mais en fait… ça n’est jamais arrivé ! »
« L’avenir, je le vois comme un brouillard intéressant à explorer. Même s’il se pollue un peu plus chaque jour, je fais ce que j’ai à faire pour le rendre moins épais. »
« Le fait d’intégrer l’architecture, de pirater un bâtiment ou le quartier d’une ville, l’espace d’une nuit, a été pris au départ pour un geste de mégalo. Il s’agissait de la préfiguration des raves parties. »