Seiko DS250 / DS 310 (1984)

SEIKO DS250 / DS 310 (1984)En 1984, à la surprise générale dans le milieu, Seiko se lance dans la production d’instruments électroniques avec deux synthétiseurs (DS250 et DS310) et deux claviers dédiés (DS202 et DS101). Un séquenceur dédié à ce sytème, le DS320, sera commercialisé en 1985.

Première particularité : pour pouvoir utiliser le module Seiko DS310, il faut impérativement posséder un clavier Seiko DS202, DS101 ou DS250 : ils utilisent pour cela une interface particulière. Les claviers disposent d’une interface MIDI. Les modules possèdent des ports spéciaux pour sauvergardes des sons sur RAM externes.

Le DS250 est un petit synthétiseur assez “cheap” avec des fonctionnalités très limitées, seulement 4 mémoires utilisateurs, qui se base sur une classique combinaison d’oscillateurs numériques (DCO) qui passent par un filtre et qui sont modulés par un LFO. Rien de révolutionnaire là dedans.

Le DS310 est quant à lui un petit module qui utilise la synthèse additive. Ce type de synthèse, assez rare, consiste à créér un son en superposant des signaux sinusoïdaux harmoniques, et en réglant la fréquence, l’amplitude et l’enveloppe de chaque oscillateur. Ce genre de synthèse est complexe à mettre en oeuvre et peu simple à utiliser. Elle est présente sur des machines horriblement chères (Synclavier, Fairlight, AudioFrame) et sur certains instruments dédiés comme le Kawaï K5 (1987), le RMI Harmonic Keyboard (1975), le Kurweil K150 Fourier (1985) ou le célèbre et impressionnant Technos Axcel (1989).

Le DS310 dispose de 16 oscillateurs (harmoniques), chacun ayant sa propre enveloppe (sur lequel l’utilisateur ne peut pas beaucoup agir).

Dans une interview dans “Keyboards Magazine” (France) en 1987, Jean-Michel Jarre disait qu’il aimait beaucoup le DS310 par ce qu’il permettait de faire des sons se rapprochant de ceux du Synclavier. Dans Keyboards Allemagne, un critique a d’ailleurs qualifé cet instrument de “Synclavier du pauvre”.

La famille des “DS” de Seiko fit un bide terrible. Seiko tenta de nouveau sa chance en 1986 avec le séquenceur DS1000 (une piste, 1000 notes) avant de jeter l’éponge. Ces instruments sont aujourd’hui très rares, mais il semble de toute façon que leur intérêt soit très limité.

Article rédigé par Knarf the Dwarf.

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