Bernard Szajner (1981)

Bernard Szajner, musicien, inventeur et scénographe français d’origine polonaise, est, dès la fin des années 60, un concepteur de “light shows”. Il découvre le potentiel des lasers et les intègre dans ses scénographies pour des groupes comme Gong, Magma et Crystal Machine. Puis déçu que ses visuels ne soient pas mieux intégrés à la musique des autres, il décide d’en faire lui même, en autodidacte.

C’est ainsi qu’il compose, en 1979, “Visions of dune” avec des synthetiseurs empruntés et l’aide de quelques musiciens (le collectif s’appelle “Zed”). Suivront les albums solo “Some deaths take forever” (1980), “Superficial music” (1981) et “Brute reason” (1983), tous dans la veine electronique… Pendant cette période, il s’associe également avec Karel Beer pour former l’éphémère duo electro pop The (Hypothetical) Prophets.

C’est en 1980, que Bernard Szajner a l’idée de créer un instrument pour pallier au côté trop statique de l’interprétation de la musique électronique : la harpe laser, qu’il nomme “Syringe”. Un rayon laser initial est séparé en 12 faisceaux disposés en éventail à l’intérieur d’un cadre triangulaire. Quand un des faisceaux est interrompu par la main du musicien, la cellule photovoltaique à son extrémité envoie un signal à un ordinateur qui déclenche une note. Après les médias, c’est Jean-Michel Jarre qui s’intéresse au curieux instrument et obtient de son concepteur le droit de l’utiliser pour les concerts en Chine de 1981.

“Son manager (M. Dreyfus) m’a invité à son bureau et m’a dit qu’ils avaient entendu parler de ma harpe laser et m’a demandé combien je voudrais pour laisser JMJ l’utiliser pour la tournée en Chine. Ensuite, une rencontre avec JMJ a été organisée dans un restaurant japonais à Paris. JMJ a semblé être très amical. Nous ne nous sommes pas revus après cela, mais comme aucune décision ferme n’avait été prise par moi ce soir-là, il m’a appelé plusieurs fois au téléphone les jours suivants jusqu’à ce que je donne un OK final.”

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A partir du milieu des années 80, Bernard Szajner abandonne la musique. Il met à profit son sens du spectacle et son expertise technique pour développer des activités de mise en scène multimédia et de conception de robots. Il expose également ses oeuvres dont des sculptures lumineuses.

Il remonte finalement sur scène à partir de 2012 lors de performances musicales et visuelles, où il fait la démonstration de ses instruments customisés, dont le fameux Snark conçu aux débuts des années 80. En 2014, le public et les médias le redécouvrent suite à la réédition de “Visions of Dune” et d’une installation sonore au Centre Pompidou en marge de la Technoparade.

Site officiel : http://www.szajner.net

Pour en savoir plus, lisez l’article détaillé d’Aerozone-mag.

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