Richard Melville Hall, dit Moby, est un auteur compositeur interprète multi instrumentiste et un DJ américain né le 11 septembre 1965 à New York. A l’âge de 4 ans, il s’installe avec sa mère (son père décède dans un accident de la route quand il n’a que 2 ans) chez ses grands parents maternels dans le Connecticut. Son surnom de Moby lui est donné par celle-ci en référence à “Moby Dick” écrit par son aïeul Herman Melville.
Richard apprend la guitare dès 10 ans puis, adolescent, il monte un premier groupe de rock. D’abord intéressé par la musique punk, il se tourne peu à peu vers l’électronique et quitte l’université pour devenir DJ en 1984. Suit une période de galères pendant laquelle il réside dans des endroits sordides en vivotant du DJing qui le ramène à New York.
En 1991, Moby signe un premier single à son nom, mais c’est le 2ème intitulé “Go” qui va être un gros succès commercial à sa sortie en 1992. Un 1er album éponyme est réalisé. Suivent plusieurs singles, albums et remixes qui passent relativement inaperçus du grand public à l’exception peut être de sa compilation “I like to score” qui rassemble, en 1997, ses morceaux utilisés dans des films.
Mais il lui faudra encore attendre trois ans pour faire le carton planétaire que sera son album “Play” vendu à 10 millions d’exemplaires. “18”, sorti en 2002, exploite le filon et le titre “Extreme ways” devient le générique de fin de la série des films “(Jason) Bourne”. En 2005, l’album “Hotel” rompt avec le tout électro et divise public et critiques. Les opus suivants auront eux aussi moins de succès.
Entre deux albums, Moby fait feu de tout bois. Il multiplie les remixes (David Bowie, Metallica…) et les collaborations notamment avec Mylène Farmer : duos “Slipping away” (2006) et “Looking for my name” (2008) puis production de plusieurs titres pour l’album “Bleu noir” (2010).
Moby fait aussi parler de lui pour ses convictions et ses engagements : celui qui a assisté sur son toit (le jour de son anniversaire !) à l’attentat du World Trade Center est pourtant un farouche anti républicain. Végétarien convaincu, il embrasse également la cause animale qu’il défend aussi dans des albums comme “Animal rights” (1996) ou “Innocents” (2013). Enfin, il milite aux côtés de son ami David Lynch pour promouvoir la méditation transcendantale.
L’artiste est aussi un passionné de photographie et d’architecture qui sillonne les environs de Los Angeles pour alimenter son blog (lien ci-dessous).
Jean-Michel Jarre est un fervent admirateur de Moby et cite, en 2009, l’album “Wait for me” comme un de ses préférés du moment.
JMJ : “Moby m’a toujours particulièrement touché. Son penchant Woody Allen de la techno, ce dépressif aux mélodies empreintes d’innocence et de tristesse. Ce qui m’intéresse dans la création, c’est la dualité entre une mélodie qui peut paraître innocente et sa part d’ombre. Nous avons cela en commun : un côté coloré avec des couches beaucoup plus sombres derrière.” (Le Figaro 22/09/2015)
Quant à Moby, “Oxygène” lui a permis de s’évader de la banlieue où il a grandi dans les années 70 :
“Jean-Michel Jarre a fait découvrir la musique électronique à des millions de personnes. Quand j’ai entendu “Oxygène” pour la première fois, j’ai eu l’impression que ça venait d’un autre univers. Et en voyant la pochette de l’album, je me suis dit “c’est quoi ça ?” car c’était un son et une esthétique à dix mille lieux de du monde dans lequel je vivais. (…) Tout à coup, cette musique électro-futuriste venue d’Europe, de France, est entrée dans ma vie et ça a changé mon regard sur le monde.” (Un voyage à travers le son, Arte, 19/09/2015)
Les deux compositeurs se sont rencontrés dès 2009 lors d’un déjeuner pour l’anniversaire de l’Américain. En juin 2014, DJ mag révèle que Moby fait partie des collaborateurs évoqués pour le nouvel album de JMJ à paraître. Plus tard, la collaboration a été confirmée par la SACEM qui a publié, parmi les oeuvres qu’elle protège, le titre “Suns have gone” co-composé par les deux artistes.
“Ça aurait été très facile pour lui de rester à Paris à échanger des fichiers par mail avec tout le monde mais en s’impliquant physiquement avec chacun d’eux à de multiples occasions – être vraiment avec eux en studio à explorer les différentes facettes de leurs talents de musiciens… Je pense que c’est ce qui rend cet album unique. Pour moi d’ailleurs ce ne sont pas seulement des collaborations de musique électronique, ce sont aussi des rencontres humaines, une manière de collaborer vraiment irremplaçable.” (sonymusic.fr 28/08/2015)
Sites officiels : http://www.moby.com, http://moby-photography.com, http://mobylosangelesarchitecture.com
::Vidéo::
“Jean-Michel Jarre with Moby – Track Story” à voir sur YouTube.
::Participations aux albums::
- 2015 – Electronica 1 : The time machine (titre “Suns have gone”)
Dernière mise à jour le 02.11.2015
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