René Ameline (1981-1984, 1997)

Les premiers travaux notables de l’ingénieur du son René Ameline datent de la fin des années 60 au Studio Davout. Parmi ses clients : Michel Delpech, Brigitte Fontaine et Pierre Vassiliu. Fort de cette expérience, il fonde en 1973 les fameux Studios Ferber, du nom de la rue du XXème arrondissement où ils se trouvent.

Le producteur Francis Dreyfus investit le studio dès sa création pour y faire défiler les poulains de son jeune label Motors, dont un certain Christophe. “Les paradis perdus” et “Les mots bleus” sont deux albums majeurs qui sont créés dans ces mûrs, avec à la plume, Jean-Michel Jarre, au piano, Dominique Perrier, à la batterie, Bunny Rizzitelli… Ces deux derniers forment vite Space Art dans ce même studio. Jarre y enregistre “Cartolina” sous un pseudo.

Très vite, le studio va attirer toute la scène pop-rock-variété française. Après Julien Clerc, Marie Laforêt et Claude Nougaro qui essuient les plâtres avec Christophe, suivent St Preux, Karen Chéryl, Higelin, Sheller, Stinky Toys (de Jacno), Lio, Bijou, Cerrone, entre autres. En 1977, Ameline fonde avec Sybil Demarsan, l’épouse du compositeur, le label If Records sur lequel sortiront les disques de Space Art notamment.

En 1981, Jarre lâche Jean-Pierre Janiaud et appelle René Ameline pour remixer le single tiré des “Chants magnétiques”. Dans la foulée, il l’embarque dans ses tribulations chinoises, avec Perrier et Rizzitelli. “Les concerts en Chine” sont mixés à Ferber. La parenthèse Ameline se ferme après le remix du titre “Zoolook” en 1984. Ce n’est qu’en 1997 que Jarre rappelle l’ingénieur du son derrière la console où il mixe “Oxygène 7-13”.

JMJ : “René Ameline possède une grande expérience du mixage manuel, à l’opposé de beaucoup d’ingénieurs qui sont presque nés avec l’automation, et qui, face à une approche manuelle du mixage, sont perdus parce qu’ils n’ont aucune expérience de cette façon de travailler. René, comme Jean-Pierre Janiaud ou d’autres professionnels de son époque, joue de la console comme un violoniste de son instrument, il fait littéralement chanter les parties.” (franck.ernould.perso.sfr.fr 1999)

René Ameline sera de nouveau mis à contribution par Dreyfus quand celui-ci lancera son label Dreyfus Jazz à partir de 2001. Les grands du jazz vont ainsi se succéder à Ferber : Aldo Morano, Biréli Lagrène, Eddy Louiss, Philip Catherine, Richard Galliano, Jean-Michel Pilc, etc. Ameline sera aussi étroitement impliqué dans le travail de remasterisation des albums de la collection “Jazz Référence”. Il disparaît le 13 avril 2014.

::Interview::
René Ameline interviewé en 2006 : lire sur Gonzai

::Participations aux albums::

  • 1981 – Les chants magnétiques (single)
  • 1982 – Les concerts en Chine
  • 1984 – Zoolook
  • 1997 – Oxygène 7-13

::Participations aux concerts::

  • 1981 – China tour

Mis à jour le 26/09/2016

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