À l’occasion de la première édition du festival INASound qui aura lieu les 20 et 21 avril au Palais Brongniart, nous avons eu la chance d’interviewer son parrain : l’impressionnant Jean-Michel Jarre. Entretien fleuve avec l’une des plus grandes légendes de la musique électronique. La Vague Parallèle : À 20 ans, vous quittez le Conservatoire de Paris pour intégrer le Groupe de recherches musicales, qui sera ensuite intégré à l’INA. Qu’est-ce qui, à l’époque, a motivé ce choix ?
Jean-Michel Jarre : En fait, ce n’est pas exactement ça. J’ai eu une formation classique avec des cours au Conservatoire mais, en même temps, je jouais dans des groupes de rock. Le père du batteur de mon groupe travaillait à l’ORTF et je trafiquais déjà à l’époque pas mal les sons, par exemple en passant mes sons de guitare à l’envers sur mon magnétophone. Le père de cet ami donc, m’a dit qu’il existait un endroit travaillant un peu de cette manière et m’a conseillé de les rencontrer. C’était le Groupe de recherches musicales (GRM) dirigé par Pierre Schaeffer. J’ai donc passé le concours.
Il y avait 200 personnes, ils en prenaient quatre ou cinq et j’ai eu la chance d’être sélectionné. Le concours durait quatre heures, un peu d’ailleurs à la manière du hackathon qui va être un des éléments de l’INASound. En fait, on devait être enfermé une demi-journée et faire un morceau de musique. J’ai été absolument fasciné et convaincu que c’est ça que j’avais envie de faire dans ma vie, c’est-à-dire de faire de la musique mais en approchant la musique différemment. C’est exactement ce que disait Schaeffer : la musique n’est pas seulement faite de notes basées sur le solfège mais est fondée sur les sons. Lire la suite.
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