Arthur C. Clarke : la référence littéraire

Arthur Charles Clarke, dit Arthur C. Clarke, est un écrivain et un inventeur britannique né à Minehead, en Angleterre, le 16 décembre 1917. A 17 ans, il intègre la British Interplanetary Society. Enrôlé dans la Royal Air Force pendant la Seconde Guerre Mondiale, il est un spécialiste des radars dont il améliore le système d’alerte et, en 1945, il publie le principe du satellite géostationnaire. Passionné de plongée sous-marine, il émigre définitivement au Sri Lanka en 1956.


Arthur C. Clarke en 1952

Dès 1937, il publie des histoires de science-fiction dans des fanzines, mais ce n’est qu’en 1951 qu’il devient écrivain à plein temps. Cette année-là, il publie dans le magazine Story Fantasy, la nouvelle “The Sentinel”, écrite 3 ans plus tôt. En 1964, le réalisateur Stanley Kubrick propose à Clarke de l’adapter pour en faire un film. Le fameux “2001, a Space Odyssey” (2001 : l’odyssée de l’espace) sort à la fois comme roman et comme film en 1968. Il est toujours considéré comme un des chefs d’oeuvre de la littérature et du cinéma de science-fiction.

JMJ : “C’est l’un des auteurs de science-fiction les plus connus du XXe siècle. J’étais très fan. C’est quelqu’un qui a vraiment beaucoup compté pour moi, qui m’a beaucoup influencé. ” (La boite noire du musicien, 07/05/2010)


Arthur C. Clarke et Stanley Kubrick dans les décors de “2001 : l’odyssée de l’espace”

En 1982, Clarke écrit une suite intitulée “2010: Odyssey Two”. Jean-Michel Jarre, fan de “2001”, court acheter le nouveau tome et découvre stupéfait qu’il est cité dans les remerciements puisque l’auteur a écrit son roman en écoutant la musique du maestro ! Jarre lui écrit, puis lui envoie un peu plus tard un exemplaire dédicacé de “Zoolook”, et, de fil en aiguille, les deux hommes deviennent amis. Des projets communs se dessinent alors : pour son concert de Houston en 1986, le compositeur associe l’écrivain qui lui donne quelques idées de concept. Un an plus tard, dans la préface de la biographie du compositeur écrite par Jean-Louis Remilleux, Clarke suggère un projet de concert à Sigiriya, un ancien palais du Sri Lanka classé au patrimoine mondial de l’Unesco.

Clarke : “Nos chemins devaient se croiser tôt ou tard et c’est pas hasard que je l’ai rencontré. Je suis tombé un jour sur un fascinant morceau de musique, comme je n’en avais jamais entendu, en écoutant Radio Ceylan. J’ai passé l’enregistrement à divers amis. L’un d’eux l’a identifié sûr de lui : “C’est “Oxygène“, de Jean-Michel Jarre !” J’ai acheté la cassette sur-le-champ, ainsi que celle d'”Equinoxe“, et je les ai écoutées inlassablement jusqu’à les savoir par cœur.” (“Jean-Michel Jarre”, Jean-Louis Remilleux, 1987)


Jean-Michel Jarre et Arthur C. Clarke au Sri Lanka en 2000

Pour fêter le nouvel an 2001, Jarre a l’idée de collaborer avec l’auteur de “2001” pour un concert au Japon. Il part le rencontrer au Sri Lanka dans le courant de l’été 2000 pour préparer des petites séquences filmées de Clarke. Ces interventions ponctuent les 8 titres inédits joués pour “2001: rendez-vous in space” à Okinawa. Après un projet de collaboration avec Jeff Mills autour du thème de “2001” qui avorte suite au décès de son auteur, Jarre intitule sa tournée “2010” en référence au 2ème tome de la fameuse saga de l’écrivain disparu 2 ans plus tôt.

JMJ : “Arthur C Clarke pensait que les martiens répondraient à ma musique. Il m’a dit : “Nous devons faire quelque chose dans l’espace, peut être un concert sur la lune.” Il pensait que ce serait un bon point de contact.” (dailymail.co.uk 12/01/2008)

Edit du 20 juillet 2019:

Pour célébrer les 50 ans du premier pas de l’homme sur la lune, Jean-Michel Jarre a publié une vidéo :

::Participations aux concerts::

  • 1986 – Rendez-vous Houston
  • 2001 – 2001: Rendez-vous in space (Okinawa, Japon)

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