(Traduit de l’anglais) Le studio de Jean Michel Jarre se trouve à Bougival, à l’ouest de Paris, près de la Seine, autrefois réputée comme le berceau de l’impressionnisme français. En effet, la scène de cet après-midi aurait pu provenir d’un Renoir ou Monet. A l’extérieur d’une maison délabrée, présumé être le quartier général de Jarre, se trouve une femme âgée, en train de déjeuner dans le jardin. Mâchant lentement, elle regarde silencieusement MOJO frapper à la porte d’entrée du parrain de la musique électronique. Comme nous le découvrons bientôt, le studio de Jarre est en fait en contrebas. Cette porte d’entrée appartient au locataire de longue date de l’immeuble dont nous venons d’interrompre le repas. “Ne vous inquiétez pas,” nous rassure l’assistant de Jarre : “Cela arrive tout le temps.” A l’intérieur du studio, des drones sonores peuvent être entendus dès la porte ouverte. Jarre est à pied d’œuvre. La chambre adjacente ressemble à un musée de gadgets électroniques: un synthétiseur ARP ici, un Mini Moog là, des claviers en veux-tu, en voilà. Ce sont les instruments sur lesquelles Jarre a composé Oxygène (I976), et Les chants magnétiques (1981) et Zoolook (1984). C’est là, aussi, que Jarre a composé ses grands concerts, faits de lasers et de feux d’artifice – en précurseur du DJ superstar d’aujourd’hui – avec record de public sur les Champs-Elysées, les Docklands de Londres ou le désert du Sahara. Continuer la lecture de Grande interview à Mojo 264/Novembre 2015 →
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