Sylvain Durand (1986-1994)

Sylvain Durand, pianiste classique des cours de danse de l’Opéra de Paris, lauréat de trois premiers prix du Conservatoire national supérieur de musique (CNSM), a été claviériste et directeur musical pour Jean-Michel Jarre entre 1986 et 1994.

Il est le joyeux drille qui s’accoutre de tenues particulièrement originales pour les concerts et qui passe son temps à faire le clown sur scène avec Francis Rimbert.

Rimbert : “Sylvain Durand c’est Bérurier de San Antonio, c’est exactement ça. C’est à dire que c’est un type qui est pas possible. Il est truculent. Il est rabelaisien à mort ! C’est un musicien fabuleux, un tueur, vraiment, un type qui est capable de diriger un orchestre symphonique et moi je l’adore, ce type. Mais alors sorti du contexte, c’est un tueur, tu vois.”

La rencontre avec Jarre s’est faite par l’intermédiaire de Michel Geiss au moment où le compositeur cherche quelqu’un pour l’arrangement des chœurs du titre “Second rendez-vous”. Après l’album “Rendez-vous”, Durand est crédité sur “Révolutions” pour l’utilisation du Fairlight CMI sur le titre “London Kid”.

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Mais Sylvain Durand ne connaît pas grand-chose aux synthés. Si Jarre le recrute pour l’accompagner sur scène à Houston (1986), c’est pour son doigté de pianiste qui lui permet d’interpréter les séquences des morceaux joués, et cela dans tous les concerts jusqu’à Hong-Kong (1994).

Sa formation classique est aussi la bienvenue pour écrire les arrangements des chœurs et des violons. À Lyon (1986), il dirige plusieurs sections d’instruments acoustiques telles que les cuivres et les cordes. Sylvain Durand assure également la direction musicale des concerts et en supervise les partitions à partir des Docklands (1988).

C’est enfin lui qui transcrit pour le grand public la plupart des morceaux de Jarre et dont les partitions simplifiées constituent les fameux “songbooks” de cette période.

Dans les années 90, Sylvain a un studio d’enregistrement qu’il partage avec le guitariste Claude Perraudin où il réalise des commandes extérieures : variétés, comédies musicales, musiques de scène, etc. Parallèlement, il garde son rôle de pianiste à l’Opéra de Paris, pour lequel il apparaît dans le film documentaire “Tout près des étoiles, les danseurs de l’Opéra de Paris” de Nils Tavernier (2001).

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::Participations aux concerts::

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